Pourquoi je ne veux plus faire de compétitions ?

  • person Louis-Axel Guyot
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Salut à tous ! C’est Nassim, j’espère que ça va.

Il y a une question qui revient de temps en temps :

« Nassim, est-ce que tu as le projet de préparer une compétition ? Est-ce que tu prépares une compétition ? »

La réponse est non.

Je ne prépare pas de compétition et même s’il ne faut jamais dire jamais, a priori là je peux dire que c’est 99,9 % sûr, je ne referai jamais de compétition de fitness.

Et aujourd’hui, je vais vous expliquer pourquoi. Déjà ce matin, lorsque je me suis pesé, j’étais en dessous de 92 kilos.

C’est plus ou moins le poids que j’avais à presque toutes mes compétitions.

Je pense que j’ai dû monter sur scène à quelque chose entre 90 et 92 kilos sur pratiquement toutes les compétitions que j’ai faites.

Donc, effectivement, je suis plus ou moins dans la même condition physique à peu de choses près et je vous montrerai ça dans certains prochains articles.

C’est donc légitime que certains d’entre vous se posent la question « mais est-ce qu’il va préparer un événement en particulier ? »

La réponse est non parce que déjà, en termes de compétition, j’ai eu ma dose.

J’en ai fait dix, d’ailleurs, j’étais persuadé d’en avoir fait onze, mais peut-être que j’en ai oublié une.

Donc, ceux qui me suivent depuis pas très longtemps sont peut-être surpris d’apprendre que j’en ai fait autant.

Et d’ailleurs, j’ai retrouvé toutes les dates et les placements que j’ai faits à toutes ces compétitions.

Première compétition, le Muscle Mania modèle Univers à Miami en juin 2011.

C’est fou ! Juin 2011, je pense que certains d’entre vous qui lisez cette article avaient peut-être six ou sept ans. Ça ne me rajeunit pas cette histoire. Modèle Univers, juin 2011, 24e place sur 84 participants.

Deuxième compétition, le Muscle Mania modèle Europe à Paris en octobre 2012, 5e place sur 20 participants.

Troisième compétition, demi-finale des championnats de France Men’s physique IFBB  en avril 2013, première place.

Je crois qu’on était une dizaine de participants.

Quatrième compétition, finale des championnats de France Men’s physique IFBB en mai 2013, première place.

Il me semble qu’on était cinq participants.

Ensuite, Arnold Classic Europe à Madrid en octobre 2013, 10e place sur 45 participants.

En novembre 2013, jeux méditerranéens, toujours en Men’s  physique en Corse, 6e place sur 6 participants.

Eh oui, ça s’est mal passé, mais c’était une compétition merdique.

Ensuite, championnats d’Europe en Espagne, mai 2014, 4e place sur 30 participants.

Mai 2014, Olympia amateur à Prague, toujours en Men’s physique, top 15.

On était une cinquantaine de participants, il y avait une première sélection où il prenait 15 athlètes et puis ensuite sur ces 15 athlètes, ils en choisissaient 6. J’ai réussi à être dans la première sélection des 15, mais pas des 6.

Ensuite,

Championnats du monde à Montréal, toujours en Men’s physique IFBB octobre 2014,

Quatorzième place sur 15 participants. Ça s’est très mal passée celle-là aussi.

Et puis dernière compétition, j’ai participé une deuxième fois à l’Olympia amateur à Prague en octobre 2015, celle que vous avez pu suivre sur ma chaîne YouTube. Non classé, donc je n’ai même pas fait un top 15.

Vous voyez que du coup, de l’expérience dans ces compétitions, j’en avais quand même un petit peu et j’ai toujours participé dans la catégorie Men’s physique.

Pourquoi ça ne m’intéresse plus et pourquoi je n’en ferais plus jamais ?

La première raison, c’est que je n’ai tout simplement pas le niveau ou peut-être on pourrait dire que je n’ai plus le niveau.

Parce qu’il y a certaines compétitions internationales où j’ai fini plus ou moins bien placé. Quatrième aux championnats d’Europe, c’est plutôt une belle performance.

D’ailleurs, c’était le meilleur placement des Men’s physiques français à cette compétition-là et ça m’a permis de participer au Championnat du monde la même année, sauf que c’était en 2014.

Les physiques des athlètes Men’s physiques se sont complètement métamorphosés entre le moment où j’ai commencé à faire des compétitions, c’est-à-dire 2012, 2013 et aujourd’hui 2020, 2021.

D’ailleurs, même au plus haut niveau, la transformation est flagrante.

Regardez la comparaison entre le vainqueur de l’Olympia en Men’s physique lorsque la catégorie a été créée et le vainqueur de l’Olympia en Men’s physique en 2020.

Là, il n’y a pas photo. Et peut-être qu’en 2012, 2013, voire même 2014, j’aurai pu avoir des chances de faire de très bons classements, aujourd’hui, ce n’est même plus la peine.

Je pense que même en participant à une compétition régionale en France en Men’s physique, je pense que je finirai en bas du classement. Très clairement !

Et ça, ça fait un peu mal au cœur.

Clairement, je ne vais pas me présenter à une compétition juste pour y participer, en plus terminer sûrement en bas du classement.

Quand on se présente à ce genre d’événement, même si effectivement, c’est un défi personnel, etc., personne n’a envie de terminer dernier.

Donc, la première raison pour laquelle je ne participerai plus à aucune compétition, c’est parce que je n’ai pas le niveau que ce soit en Men’s physique, en classic physique, en bodybuilding, ce que vous voulez.

Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, d’ailleurs, que le niveau des Men’s physique ait tellement changé en quelques années.

Parce qu’à l’époque, c’était une catégorie qui était abordable, disons les choses comme elles le sont, pour les pratiquants naturels.

Maintenant, ce n’est même plus la peine. Alors, il doit, je pense, en rester quelques-uns, mais probablement que ce n’est pas la norme surtout quand on fait des compétitions internationales.

Donc, mine de rien, avec un peu de recul, je trouve ça un petit peu dommage que les critères de cette catégorie ait autant changé au fil des années. Mais bon, a priori, c’est le jeu.

La deuxième raison pour laquelle je ne veux plus participer à des compétitions de ce genre,

C’est parce que c’est beaucoup trop subjectif, surtout dans les catégories du genre Men’s physique.

Les catégories du style bodybuilding, c’est un petit peu moins subjectif, encore que. Les critères sont plutôt clairs, il faut être très musclé et il faut être très sec.

Donc, les athlètes récompensés, ce sont ceux qui arrivent à développer la plus grande quantité de masse musculaire et ce sont ceux qui arrivent à perdre la plus grande quantité de masse grasse.

Alors, effectivement, il y a une question de proportion, il y a une question de ligne et il y a une question de présentation, mais c’est clair et net que ce sont des facteurs un peu secondaires par rapport à la quantité de muscles et à la quantité de gras.

Les catégories en dessous, classic physique, est déjà concerné, mais Men’s physique encore plus, ce n’est pas le plus musclé qui gagne.

Le plus musclé, il pourrait même être déclassé parce qu’il pourrait être considéré comme trop musclé pour la catégorie.

Donc, en Men’s physique, il faut être musclé, mais pas trop, il faut être sec, mais pas trop, il faut avoir des proportions bien particulières.

Certains juges vont mettre l’accent sur la finesse de la taille, d’autres jugent sur le développement des épaules. D’autres jugent encore vont se concentrer sur le short de l’athlète.

En clair, c’est le bordel.

Et ça, c’est incroyablement frustrant pour des participants de faire une diète de plusieurs mois et de ne pas savoir exactement sur quoi ils vont être jugés. Alors, les fédérations genre IFBB vont vous dire : « Si, les critères sont bien établis. » Mon œil !

Une fois le jour de la compétition arrivé, tu as tel juge qui est copain avec telle personne qui va du coup lui mettre des points parce que sa tête lui revient, qui va pénaliser le gars parce qu’il s’entraîne avec un coach concurrent.

Les compétitions de bodybuilding, ce n’est un secret pour personne, il y a beaucoup de copinage et c’est loin d’être objectif.

Donc, imaginez la frustration de faire autant de sacrifices parce que ça en demande des sacrifices, pendant plusieurs mois pour participer à une compétition dont vous ne savez pas exactement quels sont les critères précis et où les juges sont susceptibles de faire du copinage avec telle ou telle personne.

Moi, en tout cas, j’ai pu voir comment ça se passait pendant ces compétitions et je peux vous dire que, que ce soit au niveau national ou au niveau international..

C’est assez décourageant de voir comment les jugements se passent.

C’est probablement pour cette raison d’ailleurs que si peu de personnes considèrent le bodybuilding comme un sport parce que c’est beaucoup trop subjectif.

Et un athlète peut très bien finir en première position à une compétition et finir en 10e position deux semaines après à une autre compétition, avec la même condition physique.

Uniquement parce que la compétition se passe dans un autre pays avec d’autres juges. Si ce n’est pas du foutage de gueule ça, je ne sais pas ce que c’est.

La troisième raison qui ne me donne pas du tout envie de participer une nouvelle fois des compétitions de ce genre,

C’est que, mine de rien, c’est un monde un petit peu particulier. Les compètes de bodybuilding.

Et même si moi j’étais en Men’s physique, on était tous mélangés en backstage lors des compétitions, genre championnat du monde, Olympia amateur, Arnold Classique, championnat d’Europe, etc.

Donc, il y avait les participantes en bikini, il y avait les participants en bodybuilding, en Men’s physique, toutes les catégories plus ou moins confondues en fonction des horaires de passage et c’est vraiment un délire bizarre.

Tout le monde est dans son coin, tout le monde se regarde de travers, les temps d’attentes sont ultra long, les backstages sont dégueulasses parce qu’il y a du tan de partout. L’odeur du tan, moi, je ne peux pas la blairer. Elle me donne envie de vomir.

Tu es confronté à des actions à dormir debout. Il y en a un qui boit du rhum avant de monter sur scène, l’autre il boit du vin, l’autre il mange une glace.

Un autre il mange des chips, l’autre, c’est du beurre de cacahuète avec je ne sais quoi dessus.

En fait, c’est bizarre et c’est un environnement où je n’ai jamais été vraiment très à l’aise en fait.

Peut-être que je n’ai jamais été vraiment très à l’aise parce que même si on a l’impression que c’est quelque chose qui se développe, les compétitions de fitness ou que ça s’est développé les dix dernières années, ça reste toujours quelque chose où il n’y a pas beaucoup de moyens et ça se ressent clairement dans l’organisation des compétitions.

Peut-être un peu moins aujourd’hui parce qu’il faut dire ce qui est, les choses ont bien évolué depuis que moi j’ai participé à mes premières compétitions aux alentours de 2012. Mais c’est clair que d’après les expériences que j’ai vécues, ça ne me donne pas du tout envie d’y participer à nouveau.

La seule compétition qui était incroyablement bien organisée où tout était bien cadré dans les backstage et tout, c’était l’Olympia amateur à Prague en 2014.

Compétition organisée dans un bel endroit avec beaucoup de moyens, les horaires de passage étaient respectés, le staff de l’organisation savait ce qu’il faisait.

En clair, c’était un vrai plaisir pour le coup. Mais toutes les autres compétitions, ce n’était pas génial.

Même les championnats d’Europe et les championnats du monde qui sont pourtant des grosses compétitions internationales dans le circuit amateur.

Et franchement, je vais vous le dire, quand je vois des compétitions d’autres sports du genre de l’athlétisme ou du CrossFit même, ça me donne plus envie de participer et d’assister à ces compétitions-là, plutôt que du bodybuilding.

En fait, je me rends compte que pendant toutes ces années où j’ai participé à toutes ces compétitions, ce que je préférais, c’était réellement la préparation, les quelques semaines où les quelques mois avant de participer à l’événement.

Parce que c’est une période assez stimulante où on va se fixer un objectif et on va tout faire pour l’atteindre.

Donc, moi, clairement, ça m’a permis de me challenger et surtout de vérifier si les connaissances que j’avais accumulées avec mes années d’expérience et avec ma formation de coach me permettaient effectivement d’atteindre l’objectif que je m’étais fixé. Parce que toutes ces compétitions, je les ai faites seul.

Alors, la seule préparation où j’avais pris un coach pour m’aider, c’était l’Arnold classique amateur en 2013 et ça s’est plutôt mal passé.

C’est la seule fois où j’ai fait une diète cétogène et ce n’était clairement pas adapté pour la préparation d’une compétition.

Donc, j’ai bien regretté d’avoir pris un coach à ce moment-là.

Mais bon, ça fait partie de l’expérience et au moins je savais ce qu’il ne fallait pas faire pour monter sur scène.

Mais du coup, toutes les autres compétitions, je les ai faites tout seul avec les connaissances que j’ai développées et mine de rien, je pense avoir atteint un niveau plutôt pas mal.

Surtout pour, n’en déplaise à certains, un pratiquant naturel.

Se présenter sur scène à 1 mètre 86 et aux alentours de 90 kilos et un taux de masse grasse relativement bas, loin d’une condition qu’il faudra voir pour une compétition de bodybuilding, mais une condition plutôt satisfaisante pour des compétitions de Men’s physique, franchement, je suis plutôt content d’avoir accompli ça.

Mais pour quoi au final au tout début, avoir décidé participer à ma première compétition ? Je n’ai pas commencé la musculation dans l’idée participer à une compétition de fitness ou de bodybuilding.

D’ailleurs, quand j’ai commencé en 2006, il n’y avait pas beaucoup de choix, c’était soit bodybuilding, soit rien d’autre.

Donc à moins de peser 120 kilos, c’était compliqué de pouvoir prétendre à participer à une compétition. Donc, mes premières années de musculation, j’ai fait uniquement pour moi, pour mon plaisir personnel et pour me développer.

Par contre, à partir de 2011 où il y a eu la création d’autres catégories relatives au bodybuilding et en l’occurrence Men’s physique où je me suis dit : « Pourquoi pas, ça peut être marrant à tester. Ça fera un challenge. » À l’époque, les meilleurs athlètes dans cette catégorie-là avaient un physique qui restait atteignable. Et du coup, c’était un goal assez cool à se fixer pour quelqu’un qui faisait de la musculation depuis déjà cinq, six ans.

Donc, c’est de là qu’est partie ma volonté de participer à ces compétitions. Maintenant je pense qu’avec l’âge, parce que je n’ai plus 20 ans et les responsabilités que j’ai maintenant c’est-à-dire gérer plusieurs entreprises, eh bien du coup, tout ça passe au second plan.

Surtout avec les raisons que je vous ai énoncées plutôt qui réduisent un petit peu la qualité de l’expérience.

Donc, voilà maintenant, vous le savez. Oui j’ai perdu du poids, oui je me retrouve à un poids de corps qui était à peu près équivalent à celui que j’avais quand je participais aux compétitions, mais vous ne me verrez plus remonter sur une scène en short ou en slip pour me faire juger par des mecs que je ne connais pas et pour avoir la nausée parce que j’en ai marre de renifler l’odeur du tan.

Je sais, c’est triste, mais c’est comme ça.

Le mot de la fin

OK, les amis, c’est tout pour aujourd’hui, dites-moi ce que vous en avez pensé dans les commentaires. Dites-moi si vous aussi en tant que pratiquant de musculation les compètes de Men’s physique, classique physique, bodybuilding, c’est quelque chose qui vous plaît, que vous aimez regarder ou auxquelles vous aimeriez participer. Continuons à discuter dans les commentaires.